Desinsectisation Guepes,Frelons,Punaises,Blattes,Puces,moustiques ect..

 

LES PUCES : LES PROFESSIONNELS DE LA DÉSINSECTISATION

 

piqure de puces

Vous êtes piqués sur les jambes, les bras et ou le ventre.

Vous avez essayé des insecticides sans succès.

Vous êtes peut-être envahie par des puces.

Vous êtes confrontés à ce problème dans votre habitation ou vos locaux ?

Puce (Ctenocephalides)

Conseils et précautions

Avant un traitement

Traiter les animaux familiers.

Aspirer soigneusement.

Dégager au maximum les sols et les plinthes pour faciliter l'application des produits insecticides.

Aprés un traitement

Aérer pendant au moins 1 heure.

NE PAS LESSIVER les parties traitées pendant 4 à 5 semaines

Il est normal de constater la présence éventuelle de jeunes puces pendant le mois aprés le traitement.

En effet, les puces ne peuvent être tuées qu'aprés leurs éclosion. La rémanence des produits assurera l'éradication de ces éclosion tardives.

Traiter régulierements les animaux familiers.

MOEURS ET BIOLOGIE DES PUCES

Description

La puce est un insecte de l'ordre des siphonaptères.
• longueur des adultes : 1 à 8 millimètres.
• couleur : brune - le corps est comprimé latéralement et couvert de poils orientés vers l'arrière. La tête est dotée d'un appareil piqueur et suceur. Les pattes sont musculeuses, les pattes postérieures adaptées au saut.
Dans son développement, elle subit une métamorphose complète :
oeuf ⇒ larve ⇒ nymphe ⇒ adulte.
Les oeufs mesurent environ 0,5 mm de longueur ; ils sont de couleur blanchâtre. 4 à 8 oeufs sont pondus après chaque repas de sang.
Chaque femelle pond plusieurs centaines d'oeufs dans sa vie. Les larves mesurent environ 1,5 mm, se nourrissent de débris organiques divers. Après deux mues, les larves tissent un cocon et une troisième mue donne naissance aux nymphes.
Une fois formé, l'adulte émerge du cocon à la faveur des vibrations produites par un hôte passant à sa portée.
Les adultes se nourrissent du sang d'hôtes vivants, tel que les êtres humains, animaux de compagnie, rongeurs…

Principales espèces

Une vingtaine d'espèces ont été répertoriées ; chacune est associée à un hôte (homme, chat, chien, rat, oiseau, taupe, hérisson,…).
Toutefois, en l'absence de cet hôte préférentiel, les puces infestent d'autres animaux ou l'homme.
Les principales espèces sont la puce du chat (Ctenocephalides felis), du chien ( Ctenocephalides canis), de l'homme (Pulex irritans) ; celle du chat est de très loin la plus répandue (90%), elle infeste également l'homme et le chien.

Localisation

Les oeufs sont pondus dans des endroits abrités, fourrures, plumes, litière…, où les larves trouveront refuge.
Les puces adultes privilégient les hôtes vivants et leur environnement.

Comportement

En l'absence d'hôtes vivants, les puces ralentissent leur métabolisme pendant de longues périodes. Le cycle reprendra à la moindre vibration produite par le retour des occupants des locaux.

Cycle Biologique

Oeuf

Après chaque repas sanguin,les puces femelles pondent de quatre à huit oeufs ronds, à coque lisse, de couleur blanchâtre et de texture collante. Les oeufs déposés sur le corps d'un hôte peuvent tomber facilement et s'accumulent généralement dans le matériel de couche, la boîte, ou la niche de l'animal domestique.

Larve

Au bout de quelques jours, il sort de l'oeuf une larve en forme de ver, de très petite taille (environ 1,5 mm de longueur), velue et de couleur blanchâtre, à l'exception de la tête qui est brunâtre. Elle peut atteindre jusqu'à 5 mm de longueur. Pendant ce stade, la larve évite la lumière et est sensible aux variations d'humidité et de température. Elle se nourrit de débris organiques, de dépouilles larvaires et du sang séché se trouvant dans les excrétions des puces adultes. La larve peut survivre jusqu'à deux cents jours dans des conditions défavorables et se déplacer sur des distances allant jusqu'à 30 cm par minute. La larve s'enroule autour de l'objet le plus proche, souvent les fibres d'un tapis, ce qui lui évite d'être victime de l'aspirateur.

Nymphe

Pendant le troisième stade de développement, la larve se recouvre de poussières, de fibres, de grains de sable, et de débris organiques et, sous ce revêtement, elle se tisse un cocon avec la soie fournie par ses glandes labiales. Dans cet abri, la larve, d'abord blanche, brunit de plus en plus et se métamorphose en adulte.

Adulte

La puce adulte est un insecte de couleur brun foncé ou brun rougeâtre. Son corps, comprimé de chaque côté, lui permet de se mouvoir aisément entre les poils ou la fourrure de son hôte. Elle ne possède pas d'ailes, mais ses pattes postérieures, robustes, sont bien conformées pour le saut qui peut atteindre 20 cm verticalement et 41 cm horizontalement. Les épines groupées par séries sur les pattes aident la puce à s'accrocher fermement à son hôte. La puce adulte peut rester enfermée pendant plusieurs mois dans son cocon, jusqu 'à ce que des conditions propices, comme une augmentation de la température et des concentrations de dioxyde de carbone,favorisent son émergence. Les vibrations produites par la présence d'un hôte peuvent également stimuler sa sortie de l'enveloppe nymphale. Cette sensibilité aux vibrations explique pourquoi les puces vivant dans des maisons inhabitées deviennent actives dès l'arrivée d'humains ou d'animaux de compagnie.

Nuisances

Phobies, dégradation de notre cadre de vie, réactions cutanées aux piqûres (démangeaisons, prurits),  transmissions d'agents pathogènes de maladies (peste, typhus murin, tularémie, staphylocoques…), sont les principales nuisances liées à la présence de puces.

 

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Le moustique tigre, Aedes Albopictus

 

Aedes Albopictus, plus communément appelé moustique tigre est  originaire d'Asie du Sud Est et est l'une des dix espèces les plus invasives au monde.  Il est présent sur tous les continents et dans 80 pays. Etant installé dans l'Océan Indien depuis longtemps, c'est tout naturellement qu'il est présent dans les départements français  d'Outre-Mer comme à la Réunion. 

En Europe,  on l'a observé au début des années 1990 en Italie. Puis il  est arrivé en France en 2004 où il a trouvé ses marques dans les Alpes maritimes. Deux années plus tard, il a surgit en Corse et depuis il conquiert chaque année un peu plus de territoire.

Le moustique tigre ne se cantonne pas exclusivement au sud de la France, puisqu'il a été vu en Loire Atlantique et non loin de Paris. Cependant, il faut être conscient que dorénavant le moustique tigre est  ancré dans les régions PACA et dans le Languedoc Roussillon et que ceci est irrévocable.

Les départements officiellement  colonisés à ce jour sont :

Corse, Alpes Maritimes, Var, Bouches du Rhône, Vaucluse, Gard, Hérault, Ardèche, Aude, Pyrénées-Orientales, Lot et Garonne.

Comment l'insecte s'y est-il pris pour conquérir le monde ? Grâce à nos vieux pneus dont il utilise l'eau stagnante pour y déposer ses œufs, qui par ce procédé voyagent de pays en pays.  Des scientifiques avancent l'hypothèse que ce moustique serait attiré par une odeur dégagée par des pneus usagés. Ce transport de personnes ou de marchandises assure sa propagation essentiellement par voies routières. Même s'il est possible que le développement se fasse par voie ferroviaire ou navigable,  ces dernières restent anecdotiques. Aedes Albopictus s'étend ainsi chaque année un peu plus sur notre territoire en doublant le sien. Les scientifiques jugent qu'il sera présent sur l'ensemble de l'hexagone d'ici 2030.

Si toutefois le moustique tigre n'évoque rien pour vous, il est fort à parier que le mot Chikungunya, vous parle davantage. Le lien entre les deux ? C'est le moustique tigre qui est le vecteur de cette affection, tout comme de la dengue.

Une surveillance a été mise en place en France depuis 1998, décidée par le Ministère de la Santé et reléguée par l’ADEGE (Agence Nationale pour la Démoustication et la Gestion des Espaces naturels démoustiqués). En 2006, un plan national pour restreindre le chikungunya , la dengue et contrôler la dissémination du moustique tigre a été décrété notamment par l'implantation de pièges pondoirs dans des endroits propices à leur nichage. Les aéroports, aires d'autoroute, plateformes de fret, les marchés de gros sont également sous surveillance.

Les pièges sont  des seaux noirs, cette couleur attirant les moustiques tigre. Ils sont remplis aux trois quart d'eau qui a macéré durant 3 jours avec du bois, on y place des pondoirs en polystyrène, du produit  insecticide afin d'empêcher le développement des larves. Les coordonnées gps sont relevées et des photos  indiquant les lieux des pièges sont notées. Ces derniers sont  placés sous les buissons, arbustes et  sont ensuite relevés et remplacés tous les mois entre avril et novembre. Une fois récolté, le contenu des pièges est trié afin de vérifier s'il compte des œufs de moustique tigre, permettant ainsi le contrôle de la présence et  le déploiement de l'insecte.

Environ 1000 pièges sont disposés dans les régions à risques avérés ou estimés, ce réseau étant ajusté régulièrement compte tenu à la fois du terrain et de la situation.

 

Le reconnaitre

aedes albopictusAedes albopictus tire son nom de moustique tigre  en raison des rayures qu'il a sur ses pattes. Par ailleurs, il arbore une ligne blanche tout le long de son thorax noir. Sa taille varie considérablement d'un individu à l'autre, allant de 2mm de long à 8 mm.

Il n'est pas l'insecte volant le plus vif, c'est même plutôt l'inverse! Il vole plus lentement que les autres, monte rarement dans les étages des habitations, leur préférant largement les rez-de-chaussée. Si vous l'écrasez, vous remarquerez une sorte de poudre émanant de son corps. Il n'a pas non plus une âme d'aventurier paradoxalement au fait qu'il colonise le monde petit à petit, car on remarque qu'il s'éloigne rarement de plus de 100 mètres de son gîte de ponte.  A l'état naturel, Aedes Albopictus pond dans des creux d'arbres toutefois il s'est acclimaté à d'autres supports pour pondre, décuplant ainsi son aptitude à progresser au niveau mondial.

Si toutefois vous aviez le doute sur un moustique ou que vous en capturez ou tuez un, prenez une photo de l'insecte ou à défaut, collez-le directement sur une feuille de papier et envoyez le cliché par e-mail à l' Entente Interdépartementale pour la Démoustication  dont vous dépendez :

 

 

EID Loire Atlantique

AID Atlantique Direction Scientifique   et Technique

Mission Veille Sanitaire

1 rue Toufaire

17 300 ROCHEFORT

 

EID Rhône Alpes

Entente   Interdépartementale Rhône-Alpes pour la Démoustication
  31 Chemin des Prés de la Tour - 73310 CHINDRIEUX

 

EID Méditerranée

EID Pôle méditerranéen de   l’environnement littoral

165 rue Paul Rimbaud

34184 Montpellier cedex

 

SIVU 67

SIVU Lutte contre les moustiques

19-21,rue de la 1ere Armée

67630 Lauterbourg

ARS Corse

Dr Hélène Barre-Cardi

ARS de Corse et CNRS UMR 6134   Université de Corse

Faculté des Sciences et Techniques   Laboratoire Parasites et Ecosystèmes Méditerranéens

BP52 20250 Corte

 

 Comportement

Le moustique tigre est très agressif, il pique en journée et plus particulièrement à l'aube et au crépuscule. Et mauvaise nouvelle pour nous, il semblerait que notre sang soit le met d'excellence de ce moustique. En effet, des études ont été menées mettant en évidence que lorsque le moustique tigre a le choix entre plusieurs cibles de différentes espèces, l'Homme est choisi dans 70 à 90% des cas !

On peut ressentir sa piqûre, qui peut etre très douloureuse. Elle gratte immédiatement pendant quelques instants puis s'arrête mais peut être réactivée par le contact d'eau chaude notamment, comme la douche.

Elle provoque un bouton qui a l'air d'une cloque plate semblable à une ampoule, qui tire sur les rouges et qui peut s'élargir en fonction de la réaction cutanée dont le diamètre peut aller de 5mm à 2cm.

Le moustique tigre est un moustique urbain, commensal et résistant (diapause et dessiccation).  Il a su s’adapter aussi bien à des conditions climatiques que des milieux  différents (zones urbaines).

Sa femelle pond à la limite des eaux stagnantes ainsi que dans des flaques d'eau formées après de grosses pluies. Attention l'œuf résiste à la dessiccation et a la capacité de survivre en absence d'eau durant plusieurs jours, éclosant lorsque l'eau réapparait.

Les endroits susceptibles d'être retenus pour pondre sont  généralement des sites crées par l'Homme comme les vases, pots, jardinières, seaux, boites de conserve, gouttières, citernes, fûts, pneus, les réceptacles divers d'eaux pluviales ou domestiques qui restent découverts et tous types de récipients laissés à l'abandon en fer ou plastique.

 Ces objets se trouvant fréquemment chez des particuliers, il est compliqué non seulement d'en faire le décompte mais aussi de les supprimer. Il est donc demandé à chacun de faire le point chez soi en observant dans son jardin, sa cour si de tels objets sont présents et de les supprimer.

Le réchauffement climatique est propice à l'expansion du moustique tigre, notamment par l'apparition de tsunamis qui provoquent des inondations importantes offrant de nouveaux et davantage d'endroits pour pondre.

Afin de pondre, une température de 25 à 30 °C est attendue. Une femelle pond 74 œufs tous les 3 à 4 jours qui engendreront des adultes en une petite semaine seulement!

Par une température de 25°C, une femelle vit 29 jours, à 30°C, elle vit 32 jours, cependant, en moyenne un moustique tigre vit entre deux à six semaines.

Malgré les traitements insecticides, on ne peut que constater une progression du moustique tigre. Le corps scientifique est interpellé par cette réalité et redouble d'efforts afin de trouver une solution pour limiter cette espèce.

Une nouvelle piste est explorée : la stérilisation des mâles. Des élevages sont donc faits pour produire des mâles stériles. Ensuite, il faudra les relâcher afin qu'ils s'accouplent avec des femelles. Les femelles pouvant être fécondées par plusieurs mâles, on espère que 50% des œufs qu'elles produiraient seraient stériles. Pour que cette méthode soit efficace, les scientifiques ont calculé qu'il faudrait fournir cinq fois plus de mâles stériles sur une zone spécifique que les mâles féconds. Concrètement cela correspond à  7500 moustiques stériles pour  1 hectare.

L'avantage de cette méthode est double : d'une part aucun produit chimique n'est utilisé, d'autre part, cela cible véritablement qu'une seule espèce. Ce qui n'est pas le cas lors d'une utilisation d'insecticides qui atteignent d'autres insectes.

L'inconvénient est la crainte que peut susciter une telle technique : les associations  de défense des animaux craignent que la suppression de moustique ne laisse une autre espèce ou en crée une autre plus dangereuse ou nocive pour l'Homme.

 

Législation

Dans l'objectif de circoncire l'invasion et l'importation des maladies liées au moustique en France métropole, le ministère de la santé a mis en place un plan national pour limiter la propagation du chikungunya et de la dengue depuis 2006. Ce plan est revisité chaque année et réactualisé en fonction de l'évolution de la situation.

 Cette action démarre au 1er mai de chaque année dans les zones déjà infestées et se fait en collaboration avec les associations de l'Entente Inderdépartementale de Démoustication et l'Agence Régionale de Santé pour la Corse.

Le but est multiple :

Déceler la présence du moustique tigre pour éviter la conquête de nouveaux territoires et donc de son étendue. En parallèle, on peut évaluer la croissance de sa surface de déploiement sur les zones déjà colonisées.

Détection des cas autochtones, pour surveiller et orienter la lutte anti-vectorielle.

- Procéder à des études médicales sur les cas avérés de dengue ou de chikungunya  en France pour pouvoir trouver des traitements médicaux à ce jour totalement inexistants.

Lancer des opérations de démoustication dans la zone où le cas a été détecté.

Sensibilisation des populations notamment dans les zones d'infestation avérées dans l'idée de supprimer au maximum les gîtes de reproduction.

Par ailleurs, il est obligatoire de déclarer tout cas de chikungunya  ou de dengue avéré, afin de surveiller les cas importés pour mettre en place des mesures relatives à la prévention de la transmission de la maladie. Cela contribue par ailleurs au suivi des tendances épidémiologiques et des sérotypes qui circulent en France. Ces déclarations sont faites par les autorités médicales suite à des analyses réalisées selon une procédure spécifique déterminée par le ministère de la santé.

Les nuisances

 

 nuée de moustiquesLes moustiques sont des nuisibles à de nombreux points de vue ! D'abord la première nuisance que l'on peut reconnaitre aux moustiques c'est de compromettre notre repos et notre bien être ! Sans compter l'impact commercial dans les régions dans lesquelles ils représentent un frein au développement touristique, comme la Camargue mais aussi les régions boréales ou arctiques où ils sont très abondants.

Plus précisément,  ce qu'on leur reproche avant tout c'est d'être les vecteurs de nombreuses maladies, parfois très graves aussi bien pour les humains que pour les animaux. Il faut bien comprendre que les moustiques ne produisent pas de venin, mais sont vecteurs de virus.

Plus rare, mais existant, ils peuvent provoquer des allergies et très rarement des chocs anaphylactiques.

Les moustiques constituent un groupe d'études majeur en entomologie médicale, compte tenu de l'ampleur de leurs nuisances qu'elles soient sanitaires ou économiques.

Ci-dessous, découvrez les principaux dommages qu'ils occasionnent.

 

La piqûre 

Comment la femelle moustique choisit-elle son repas ? Grâce à l'odeur ! En tout état de cause, il apparait que les espèces anthropophiles sont attirées par des odeurs bien particulières : kairomones type acide lactique, sébum, ammoniac qui est émis par la sueur ou l'haleine.  Il a été mis en évidence après expérience que le 4-methylphenol  (substance naturellement présente dans la sueur) a un fort pouvoir d'attraction sur les moustiques. De surcroît,  les odeurs d'hormones secrétées par les femmes enceintes les appâtent considérablement.

 Ils sont aussi sensibles à l'odeur de la peau, de l'urine, aux vapeurs d'alcool, de parfum, les chaussettes et les pieds sales, l'odeur d'un individu qui a bu de la bière et/ou manger du fromage. On peut ainsi expliquer la raison qui fait que certaines personnes sont plus piquées que d'autres…. En outre les moustiques sont attirés par la chaleur et l'humidité, donc les personnes qui ont des températures élevées présentent une forte attraction.

Mais ce n'est pas tout ! Les femelles adorent le noir, alors que la couleur repousse les mâles. Il est donc conseillé d'éviter de porter des couleurs sombres si vous voulez limiter les piqûres.piqure de moustique

 

Si d'aventures vous n'évitiez pas la piqûre, sachez qu'une fois arrivés sur nous, les moustiques se fient à leurs thermorécepteurs pour trouver la veinule qui leur donnera le sang recherché car ils n'ont pas une très bonne vue. En revanche, il est totalement inutile d'éteindre la lumière pour les repousser. Ce n'est pas la lumière qui attire les moustiques mais l'émanation de CO2 par la fenêtre.

 Lorsque la femelle nous pique, elle insère sa trompe à travers notre peau et injecte sa salive. Celle-ci a un double effet : d’une part  elle a des propriétés anticoagulantes et dilate les vaisseaux piqués pour avoir un meilleur flux. D'autre part, elle sert d'anesthésiant local.

C'est la réaction de nos anticorps à cette salive qui provoque une réaction allergique / inflammation fort connue, le bouton de moustique ! Mais tout le monde ne développe pas de bouton…ce qui sous-entend que tout un chacun se fait piquer, même si pour certain cela passe totalement inaperçu.

Lors d'une piqûre,  un moustique prélève entre 4 et 10 ml cubes de sang en 1 à 2 minutes.

 

Astuces pour apaiser la démangeaison : le savon de Marseille, poser un objet chaud sur la piqûre quelques secondes, un glaçon ou une crème anti-hémorroïde. Un tissu imbibé d'eau très chaude peut limiter le dégagement d'histamine autour de la piqûre et donc limiter ses effets.

 

Fièvre du Nil occidental ou Infection par le virus West Nile

Apparue en Ouganda en 1937, cette infection est connue en France après des premiers cas survenus au début des années 1960. Le virus West Nile est réapparu en 2000 puis en 2003, où sept cas humains ont été recensés dans le Var. Après une campagne de surveillance, plus aucun cas n'a été dépisté depuis 2007, alors que l'on sait par ailleurs que le virus s'installe dans les pays Européens et aux USA.

Le premier cas aux USA a été détecté en 1999 et depuis plus de 30 000 personnes ont été touchées. En 2012, le virus a été en forte augmentation aux USA où 3545 cas étaient déclarés fin septembre.

Le virus est transporté par les oiseaux migrateurs, les moustiques Culex en sont les vecteurs, les cibles sont les humains et les chevaux. Ces victimes sont des hôtes accidentels car ils constituent des culs de sac épidémiologiques. Autrement dit, aucune transmission directe n'est possible du cheval à l'humain et des humains entre eux. En revanche,  Il a été remarqué des cas de transmissions lors du don de sang et d'organes. Des mesures ont donc été prises  dans ce sens. Originellement ce virus s'en prend aux oiseaux, ce n'est que lorsque les moustiques piquent les oiseaux infectés qu'ils transmettent à leur tour le virus chez d'autres individus.

 Les conditions climatiques peuvent contribuer à la croissance de la fièvre du Nil occidental, car un hiver doux et un printemps en peu en avance favorise l'apparition précoce des moustiques.

Une personne infectée peut transmettre le virus durant 6 jours. La période d'incubation s'étale de 2 à 15 jours, dans 80% des cas, l'infection est asymptomatique.  Sinon, elle ressemble à une grippe, avec fièvre, céphalées, courbatures. Dans quelques cas, les symptômes sont plus forts, la forme de la maladie est plus sévère et il y a des affections neurologiques (méningites ou paralysies). Cette forme survient avant tout chez les personnes âgées.

 

Fièvre jaune :

Cette maladie existe depuis plus de 400 ans et a causé de lourdes épidémies en Afrique et dans les Amériques, en revanche elle est totalement absente en Asie, Océanie et aux Antilles. Aucun cas n'a été déclaré en France depuis 1978, il faut rester prudent et se faire vacciner si l'on se rend dans une zone où le virus sévit. La fièvre jaune est toujours présente dans 33 pays d'Afrique, en Amérique du sud, notamment en Bolivie, Brésil, Colombie, Equateur et Pérou.

On estime annuellement environ 200 000 cas de fièvre jaune, avec 30 000 décès. Si dans nos frontières aucun cas n'a été signalé depuis plus de trente ans, ça n'est pas le cas ailleurs. C'est même l'inverse qui se produit, car depuis vingt ans on assiste à une recrudescence de la fièvre jaune et un nombre croissant de pays déclarent chaque année de nouveaux cas.

 Les actions de déforestation et d'urbanisation et tout simplement le développement des voyages internationaux augmentent le contact des humains et des moustiques et ainsi élèvent la propagation des virus. De nombreuses campagnes de démoustication en Amérique du Sud ont grandement aidé à la baisse de la fièvre jaune. Ce qui est dommageable c'est que ces campagnes ont été laissées de côté par les autorités ces dernières années, laissant réapparaitre petit à petit le virus.

Cette fièvre est dénommée « jaune » en raison de la couleur qu'elle confère à la peau de certains patients. Ce sont les moustiques de la famille Aedes qui véhiculent le virus et le transmettent à l'Homme et aux singes.

La période d'incubation est de 3 à 6 jours, puis la maladie se déclare. La première phase déclenche une fièvre, des douleurs musculaires (notamment situées au niveau du dos), des sensations de frisson, la perte d'appétit, des nausées et/ou des vomissements, une forte fièvre. Ces symptômes disparaissent au bout de 3 à 4 jours. Si pour certains patients les troubles symptomatiques s'arrêtent là, chez d'autres malheureusement, une seconde phase s'amorce. 

24 heures après cette rémission, la maladie revient dans une forme plus grave. La fièvre réapparait, le patient prend une couleur jaune, souffre de douleurs abdominales et vomit. Du sang est détecté dans les selles et vomissements. Les reins sont fortement attaqués par insuffisance rénale totale. 50% des malades décèdent en 10 à 14 jours, les 50% restants guérissent sans séquelle.

La fièvre jaune est une maladie incurable, les seuls traitements utilisés visent à diminuer les désagréments pour un meilleur confort pour le patient. En revanche, il existe un vaccin, qui lui est très efficace et vous protège pour 30 à 35 ans. Il est fortement recommandé de se faire vacciner lorsque l'on part dans des pays à risque.

 

Dengue :

La dengue ou grippe tropicale est présente dans toutes les régions tropicales des caraïbes en passant par l'Amérique du sud, les  îles du pacifique, de l'Océan Indien et l'Asie. Si cette affection semble aussi ancienne que l'existence des moustiques, on ne trouve trace d'épidémie dans la littérature médicale qu'à compter du XVIII ème siècle. Au siècle suivant, on constate que les épidémies sont récurrentes.

Au XX ème siècle, les premières épidémies de dengue hémorragique sont avérées dans les années 1950 aux Philippines puis en Thaïlande. En 1970, la maladie est devenue l'une des premières causes de mortalité infantiles en Asie du Sud-Est. Dans les années 1980 et 1990, on a constaté l'expansion des moustiques vecteurs et par conséquent de la dengue dans toutes ses formes. Désormais on sait que la dengue est l'arbovirose (maladie transmise par les moustiques) la plus répandue au monde.

On estime à 50 millions de cas à travers le monde par an, 500 000 cas hémorragiques sont recensés dont 20% sont mortels. La maladie touche toute les populations quels que soient les âges.

En 2010, 40 000 cas ont été répertoriés aux Antilles,  l'année suivante, des cas ont été identifiés à Nice. La dengue comme le chykungunia ne se développe pas dans l'hexagone, en revanche on ne peut écarter le risque d'épidémie.

En avril 2012, une recrudescence de cas de dengue a été observée sur l'ile de la Réunion. Aussi, l'agence régionale de santé (ARS) a lancé une grande campagne de démoustication, l'Organisation Mondiale de la Santé déclarant la dengue comme « ré-émergente ».

Là encore la multiplication des voyages internationaux accroit le développement de la maladie. Actuellement les zones les plus impactées sont l'Asie, l'Océan Indien, l'Océan Pacifique Sud, les Antilles, la Polynésie Française et l'Amérique Latine. Le vecteur principal est Aedes Aegypti mais il n'est pas l'unique. Aedes Albopictus, transmet également la dengue et compte tenu de son adaptabilité aux zones urbaines, on a la certitude que la dengue va également conquérir ce nouveau milieu.

Un moustique est rendu porteur de la maladie en piquant l'un de ses congénères lui-même porteur.  Après 10 jours durant lesquels le virus se développe chez son hôte, le moustique peut à son tour contaminer d'autres individus. La dengue compte quatre sérotypes, lorsqu'on est atteint par l'un on  devient  immunisé à celui-ci mais pas au trois autres restants, d'où la possibilité de contracter jusqu'à 4 fois la dengue au cours de son existence.

Il est à noter que la dengue n'est pas contagieuse, elle ne se transmet pas d'humain à humain, sauf pour les femmes enceintes qui peuvent répercuter la dengue  par le biais du placenta. Reste cependant un risque en cas de transfusion sanguine ou de greffe.

La dengue se déclare dans les 5 à 7 jours (min 3 max 15 jours) après la piqûre. Elle rendra alors la personne porteuse du virus durant 6 jours. Durant ce laps de temps, il faut impérativement tenter d'éviter de se faire piquer afin de limiter la contamination d'autres moustiques et par incidence de nouvelles personnes. Car à ce jour, aucun traitement n'existe ni vaccin, une hospitalisation est parfois obligatoire.

Lorsque la maladie se déclare, le patient a l'impression d'avoir la grippe, avec de la fièvre, des maux de tête, des nausées et/ou des vomissements, des courbatures, des douleurs articulaires et une éruption cutanée semblable à la rougeole. Il faut impérativement éviter la prise d'aspirine ou d'anti-inflammatoire car ces produits ont des propriétés anticoagulantes pouvant engendrer des hémorragies.

 3 à 4 jours après la déclaration de l'affection, le patient connait une courte rémission. Ensuite les symptômes deviennent plus forts et s'accompagnent d'hémorragies conjonctivales, de saignements de nez, d'ecchymoses. La guérison se fait en une quinzaine de jours, mais une fatigue perdure durant plusieurs semaines.

Certains patients vont quant à eux développer  deux formes plus graves de la maladie : la dengue hémorragique ou la dengue avec syndrome de choc.  

Dans la forme hémorragique, la fièvre se poursuit et surviennent en plus des hémorragies intestinales, cutanées ou cérébrales. La guérison est possible rapidement et sans séquelle.

Dans la forme du syndrome de choc, ce sont essentiellement les enfants qui sont impactés. Là on observe un refroidissement, une moiteur de la peau, une défaillance circulatoire, des douleurs abdominales exigeant une perfusion sans quoi le décès peut survenir.

Afin de contrecarrer l'essor de la dengue, des laboratoires biologiques ont mis en place des moustiques Aedes Aegypti génétiquement modifiés. Cette souche de moustiques produit des mâles qui transmettent un gène qui empêche la mutation de la larve en adulte. Les premiers essais furent marqués de succès, puisque sur une surface test, on a pu mettre en évidence la baisse de 80% de la population de moustiques. Piste à suivre…

L'institut Pasteur travaille également vivement à l'élaboration d'un vaccin. Fin 2012, un candidat-vaccin a été défini, les premiers essais cliniques devraient survenir rapidement.

Chikungunya

Cette maladie infectieuse tropicale est provoquée par un arbovirus, au même titre que la dengue ou la fièvre jaune et les vecteurs sont également les moustiques Aedes aegypti et Aedes Albopictus.

La première épidémie de cette maladie a été connue en Tanzanie en 1952 et a peu à peu gagné l'ensemble des continents africain et asiatique, puis européen. En 2005, une épidémie est survenue sur l'île de la Réunion (270 000 cas soit 40% de la population a été infectée, 250 décès ont été déplorés), aux Seychelles, Maurice et Mayotte  et a perduré jusqu'en 2006. En mars 2006, deux cas ont été détectés en Guyane française, provenant de Madagascar et impliquant la menace de voir apparaitre le virus sur le continent américain.

 En 2007, les premiers cas en Italie ont été découverts, trois années plus tard, le chikungunya est entré en France. Compte tenu de la progression d'Aedes Albopictus sur les zones tempérées, il est certain que le risque de la dissémination de la maladie en Europe et donc en France est à prendre au sérieux. C'est pour cette raison qu'un plan de surveillance a été mis en œuvre dans notre pays depuis 2006. (Réf dossier Moustique tigre sur notre site).

Le Chikungunya étant émergeant de Tanzanie et notamment au sein du peuple makondé, ce sont eux qui lui ont donné son nom qui veut dire « qui se recourbe, qui se  recroqueville » et plus précisément en français cela signifie  « maladie qui brise les os ». Son nom traduit les douleurs articulaires qu'elle provoque en donnant également des raideurs. Les personnes atteintes se tiennent de manière courbée très caractéristique.

Aucun cas de transmission d'homme à homme  n'a été recensé.  Un bémol est apporté  pour les femmes enceintes, il existe une transmission au fœtus.  Le chikungunya peut provoquer des lésions neurologiques graves chez l'enfant pouvant entraîner sa mort in utero dans le courant du second trimestre.  Le risque majeur reste l'accouchement tandis que la mère est atteinte de la maladie, dans 50% des cas l'enfant est atteint et dans une proportion de 10% les nourrissons présentent une encéphalite.

L'incubation de la maladie s'étale sur 4 à7 jours en moyenne (min 1 jour, max 12 jrs), puis une forte fièvre déclare l'infection. Il est fréquent que celle-ci dépasse les 40°C et dure environ trois jours. La fièvre peut être plus intense chez les personnes qui ont des problèmes de diabète, insuffisance cardiaque, rénale ou respiratoire. Les alcooliques déclarent fréquemment concomitamment des hépatites mortelles.

En plus de la fièvre, le patient  est frappé d'un érythème qui apparait plus précisément sur le torse, les jambes, le visage ressemblant fortement à celle de la rougeole.  Mais le symptôme le plus caractéristique reste les douleurs type courbatures très violentes (myalgies) accompagnées de douleurs des articulations (arthralgies). Ces douleurs atteignent différentes zones du corps simultanément et sont fortement virulentes et invalidantes. Elles peuvent  être ressenties durant plusieurs mois, parfois même plus d'une année. Notamment lorsqu'elles touchent des articulations fragilisées par d'anciennes blessures ou dans le cas de patients qui avaient déjà des rhumatismes ou de l'arthrose. Durant la convalescence, on constate une asthénie importante chez le sujet qui peut persister environ une année. La maladie peut évoluer vers une forme chronique avec des douleurs aux articulations persistantes et incapacitantes.

Dans 50% des cas, les patients ont également des soucis d'ordre digestifs : douleurs abdominales, diarrhées.

Les enfants ne présentent pas la même forme de la maladie. En effet, chez eux, elle s'apparente davantage à une forme de grippe. Chez les nourrissons, les douleurs peuvent être tellement intenses qu'elles peuvent littéralement bloquer la mâchoire et ainsi empêcher toute alimentation.

Globalement,  ¼ des cas sont asymptomatiques et bonne nouvelle, on ne peut pas avoir deux fois la maladie, quand on l'a eue, on devient immunisé et on ne peut pas non plus réinfecter un moustique.

La mortalité est de 1 pour 1000 et plus particulièrement chez les nouveau-nés et personnes âgées et /ou personnes déjà gravement atteintes d'une autre maladie.

A ce jour aucun vaccin n'existe, ni même de traitement curatif. Il est impératif d'aller consulter si vous présentez des symptômes semblables à ceux du chikungunya, car seuls les médecins sauront vous prescrire une médication appropriée. L'évolution clinique peut être rapidement favorable si le patient répond bien aux traitements des symptômes.  

Le chikungunya et la dengue sont assez proches niveau symptômes, c'est pourquoi ces maladies ne peuvent être traitées à la légère et qu'elles réclament un contrôle par le corps médical. On devra aussi enquêter sur le ou les voyages dans une zone de contamination du patient afin de définir s'il s'agit d'un cas autochtone ou non.

Un pôle scientifique (Unité Interactions Moléculaires Flavivirus-Hôtes) se consacre à l'étude du chikungunya et plus précisément à son mode d'action pour envahir l'organisme et aux réactions de défense de celui-ci. Un candidat-vaccin a été créée, les premiers essais seront prochainement réalisés.En attendant, la prudence reste de mise.

Le paludisme

Le paludisme ou malaria tient son origine en Afrique et provient des singes, bien que l'on ait longtemps songé qu'il provenait des oiseaux ou des rongeurs. On a aussi cru qu'il était du à un poison provenant des eaux corrompues. D'où son nom palus qui veut dire marais. De récentes découvertes ont démontré qu'en réalité il émane d'un singe qui est d'une souche différente des grands singes dont l'Homme descend, le cercopithèque. Par cette découverte, on a défini l'origine du paludisme bien plus ancienne que les premiers hominidés africains.

Globalement primates et paludisme sont étroitement liés, d'autant que les gorilles constituent le réservoir animal naturel du fléau. Quand on sait que la déforestation se poursuit, notamment en Afrique, on peut supposer que les contacts homme/singe vont augmenter et par la même comprendre que le paludisme n'est pas prêt d'être éradiqué. Grâce à différentes études, on a pu dater les premières grandes épidémies de paludisme aux alentours de 6400 à 3300 avant JC en Afrique et dans la méditerranée. Cette époque est aussi celle où l'Homme a développé l'agriculture, car cette activité, tout comme la pêche et la domestication des animaux ont rendu les populations plus sédentaires, plus denses et vivant proches de points d'eau. Les saisons de pluie ont contribué à la prolifération des moustiques et tous ces facteurs réunis ont déclenché les grandes épidémies.

De nos jours, sur l'ensemble de la population mondiale, la moitié est exposée au risque du paludisme. En Afrique, Asie du Sud-Est et Amérique latine il est avec le sida une des premières causes de mortalité infantile .En 2010, cette affection a encore fait 655 000 décès. 90% des décès enregistrés en 2010 ont frappé des enfants de moins de 5 ans en Afrique.

Un enfant meure toutes les minutes du paludisme en Afrique.

Depuis le début du XXème siècle, les campagnes de prévention et de lutte ont permis de faire chuter de 25% le taux de mortalité ( voire même d'une baisse de 33% en Afrique). Celles-ci contribuent par ailleurs à abaisser l'étendue de la maladie.

Ce sont les moustiques anophèles qui transmettent le paludisme, eux-mêmes infectés par des parasites dénommés plasmodium qui sont au nombre de quatre : Plasmodium  falciparum, vivax, ovale et malariae. Lorsqu'une personne est piquée par un moustique lui transmettant le paludisme, les parasites se déplacent vers le foie. Ils s'y installent et se divisent fortement pour devenir des milliers en quelques jours seulement. Ces nouveaux parasites sont libérés dans la circulation sanguine et infectent les globules rouges.

 

Les symptômes apparaissent généralement au bout de 7 jours, mais plus souvent entre 10 et 15 jours après la piqûre. Surviennent alors maux de tête, vomissements, fièvre, frissons. Le paludisme doit être traité dans les 24 heures si l'on veut éviter une dégradation sévère souvent mortelle. Chez l'enfant d'autres symptômes peuvent apparaitre comme une anémie, de la détresse respiratoire. Une rechute peut survenir dans les semaines ou mois suivant, celle-ci se soigne par un traitement spécial.

Suivant le plasmodium infectieux, le patient peut développer des accès palustres, cycles alternant les fièvres, sueurs froides, tremblements. Ou encore une évolution funeste du à Plasmodium falciparum.

Le paludisme provoque des avortements spontanés, des accouchements prématurés, des enfants mort-nés, des anémies chez les jeunes mamans, des décès de femmes enceintes en raison des complications de la maladie.Sont également fragilisées les personnes atteintes du Sida ou porteuses du virus. Rappelons que sont à surveiller les voyageurs qui se rendent dans des pays infestés ou tout simplement les immigrants en provenance de régions endémiques.

Le paludisme touche les populations pauvres et les entraine dans des spirales de pauvreté toujours plus forte.

Dans les régions fortement endémiques, nombreux sont ceux qui sont porteurs asymptomatiques de la maladie. Certaines personnes parviennent même à devenir tolérantes suite à des infections chroniques.

 

Une certitude : Plus le diagnostic et le traitement sont apportés tôt, plus on peut lutter et soigner le patient. Ces conduites participent en outre à la réduction de la transmission de la maladie.

L'OMS préconise des traitements préventifs dans les zones de forte transmission pour protéger les femmes enceintes. La moustiquaire imprégnée est le moyen de lutte le plus efficace.

 

On observe un début de résistance aux substances médicamenteuses en Asie et ceci inquiète ouvertement les chercheurs qui craignent une généralisation du phénomène. Car à ce jour, aucun autre antipaludique ne sera proposé avant au moins 2017. Un vaccin est en test en Afrique, mais les résultats définitifs ne seront disponibles que fin 2014. En tout état de cause, à ce jour aucun vaccin n'existe, nous devons surtout nous concentrer sur la prévention pour limiter l'extension du paludisme.

 

Vous partez aux Seychelles, partez sereins ! En effet, les moustiques vecteurs du paludisme sont totalement absents aux Seychelles ? Pourquoi alors que tous les critères propices à leur développement sont présents : climat, trafic aérien, maritime. Cette absence est la cause de l'absence de mammifères terrestres autochtones. Autre bonne nouvelle : Les moustiques français n'ont pas la capacité de transmettre le paludisme. Nous pouvons donc éviter une épidémie en France.